27 10 2014
Elections sénatoriales : et de deux !...
Par jp-demerliat.info, à 11:42 | General | #212 |
Après le désastre des municipales à Limoges, Bellac, Aixe, Ambazac, Rilhac-Rancon notamment, le PS vient de perdre un siège sur les deux qu’il détenait au sénat depuis la nuit des temps.
Deux des trois responsables de la fédération socialiste (l’un en titre, les autres dans la réalité) ont donc été sanctionnés par les électeurs en peu de temps.
(Je ne reviendrai pas sur les municipales ; j’ai dit ce que j’en pense ici même il y a peu.)
L’actuel premier secrétaire de la fédération socialiste se voyait déjà au palais du Luxembourg. Les mauvaises langues disent qu’il avait même recruté ses collaborateurs parlementaires et qu’il avait trouvé un logement à Paris. (Mon illustre ancien collègue pourrait vous en dire plus…).
Las, les électeurs sénatoriaux en ont décidé autrement !
Pour quelles raisons ?
Essayons d’en identifier quelques unes.
Le candidat socialiste a été abattu par plusieurs flèches, dont aucune n’était peut-être mortelle, mais qui, ensemble, ont provoqué une hémorragie électorale fatale.
Tout d’abord, la perte d’un grand nombre de « grands électeurs », consécutive aux échecs de mars dernier.
Ensuite, ses visites dans les communes, d’après la rumeur, ont été plutôt contre-productives : suffisant, orgueilleux, vaniteux même, il a « fait la leçon » à nombre de ses interlocuteurs, dont la plupart avaient beaucoup plus de connaissances et d’expérience que lui. Comme je l’ai entendu dire par un fin observateur, « il est du genre à expliquer à son père comment on fait des enfants »…
De plus, il aurait dit un peu partout qu’après avoir battu votre serviteur à la désignation –avec l’aide de deux ou trois de ses « amis », et des miens, enfin, ex.- , il allait largement distancer sa colistière, ce qui n’a pas manqué de revenir aux oreilles de la dame ; cela, la connaissant, n’a pas dû beaucoup lui plaire. Pour parer ce grave danger, il lui a suffit de laisser pérorer l’homme tout à son aise…
Le fait que le dorénavant ex futur sénateur avait, en un premier temps été intronisé héritier de la présidence du conseil général, puis ait abandonné cette future sinécure pour une autre, à son sens meilleure, au grand dam de celui qui avait d’abord été pressenti, n’a pas forcément augmenté son capital-voix.
La gauche à la gauche du PS a manifestement voulu tailler des croupières au parti socialiste, sans aller toutefois jusqu’à s’aliéner la présidente du CG ; on ne sait jamais !
Le premier secrétaire fut donc la victime expiatoire.
Alors, maintenant ?
Maintenant, le premier secrétaire est un quasi-pestiféré !
Mon illustre ancien collègue, vous savez, l’expert en succès électoraux, celui qui a perdu en 93 une circonscription à l’époque imperdable, par son absence sur le terrain et son mépris des gens, circonscription qu’il avait promis de reprendre, celui qui, en 2008, a largement contribué à la perte du chef-lieu du canton dont il est l’élu et qui, en mars dernier, n’a pas levé le petit doigt pour le reconquérir.
Eh bien, mon illustre ancien collègue donc, après avoir encensé le candidat à la candidature, puis le candidat-sénateur, avant le dimanche fatal, après l’avoir « paterné » de près tout au long du fameux dimanche, l’a copieusement démoli sur France 3 Limousin dès le lendemain, sans observer le moindre délai de décence…
Mais, la décence…
La nouvelle sénatrice, elle, après avoir monté le candidat en épingle, après avoir magnifié sa jeunesse, contre un « vieux » comme moi, le couvre maintenant d’opprobre, sans doute pour se dédouaner d’avoir fait un tel choix – cf notamment les infos de France 3 du 16 /10.
Elle n’est d’ailleurs pas à un revirement près : ainsi, après avoir cumulé, accumulé même, tous les mandats disponibles dans un département, -municipal, cantonal, régional, législatifs (députée, maintenant sénatrice), elle se déclare aujourd’hui farouchement opposée au cumul (pour les autres ?).
Du triumvirat qui dirige dans la réalité la fédération depuis 2007, deux ont mordu la poussière en l’espace de six mois.
La troisième, réputée pour passer entre les gouttes, ou plutôt les grêlons dont elle a elle-même contribué à provoquer la chute, s’en est, elle, assez bien tirée.
Il faut dire que la dame, comme on dit chez nous « sait y faire ».
Elle a longtemps été une « fontaine lumineuse », répartissant harmonieusement et surtout utilement la lumière que d’autres lui fournissaient ; elle s’est ensuite mise à son compte, et, dès lors, sa manière de faire n’a pas toujours été compatible avec les intérêts généraux du PS dans notre département, mais personnellement, elle n’a pas, pour le moment, à s’en plaindre…
Pour assurer son arrivée en majesté au Sénat, elle n’a pas lésiné sur les moyens.
Un seul exemple : sa lettre de félicitations aux maires nouvellement élus ou réélus, qui est un modèle ( ?) du genre.
Elle y a expliqué, pour qui sait lire, et pas seulement entre les lignes, que la survie financière de leurs communes dépendait des subventions que le conseil général, c’est à dire elle-même, leur verserait,( ou pas…). Il est juste de rappeler que mon illustre ancien collègue avait, lui aussi, de son temps, largement usé de ce puissant argument, mais verbalement, lui…
Et ensuite ?
Nous sommes maintenant dans la préparation des élections départementales de mars prochain, avec un mode de scrutin modifié qui est tout sauf simple, à croire que les socialistes au pouvoir font tout pout se compliquer la tâche.
La nouvelle sénatrice ne sera plus présidente, non-cumul oblige (voir plus haut), mais, tout en ne voulant pas assumer la direction de la campagne -on n’est jamais trop prudente-, elle souhaiterait, c’est humain, un/une successeur(e) « à sa main », sans doute pour conserver un peu de pouvoir ; ça peut toujours être utile…
Elle souhaiterait également, d’après les rumeurs, que ses amis soient désignés, et les autres pas ; c’est dans les mœurs socialistes, notamment au plan local, depuis quelques années !
Dire que tout cela enchante tout le monde serait prendre quelques distances avec la réalité.
On pourrait en rire si d’autres catastrophes n’avaient aucune chance de se produire, mais ce n’est pas forcément le cas.
Espérons que les quelques responsables socialistes de cette fédération qui ne pensent pas en priorité qu’à leurs intérêts égoïstes puissent enfin se faire entendre ! (En ce qui concerne les militants, cela fait déjà quelques années qu’ils comptent pour du beurre.)
Deux des trois responsables de la fédération socialiste (l’un en titre, les autres dans la réalité) ont donc été sanctionnés par les électeurs en peu de temps.
(Je ne reviendrai pas sur les municipales ; j’ai dit ce que j’en pense ici même il y a peu.)
L’actuel premier secrétaire de la fédération socialiste se voyait déjà au palais du Luxembourg. Les mauvaises langues disent qu’il avait même recruté ses collaborateurs parlementaires et qu’il avait trouvé un logement à Paris. (Mon illustre ancien collègue pourrait vous en dire plus…).
Las, les électeurs sénatoriaux en ont décidé autrement !
Pour quelles raisons ?
Essayons d’en identifier quelques unes.
Le candidat socialiste a été abattu par plusieurs flèches, dont aucune n’était peut-être mortelle, mais qui, ensemble, ont provoqué une hémorragie électorale fatale.
Tout d’abord, la perte d’un grand nombre de « grands électeurs », consécutive aux échecs de mars dernier.
Ensuite, ses visites dans les communes, d’après la rumeur, ont été plutôt contre-productives : suffisant, orgueilleux, vaniteux même, il a « fait la leçon » à nombre de ses interlocuteurs, dont la plupart avaient beaucoup plus de connaissances et d’expérience que lui. Comme je l’ai entendu dire par un fin observateur, « il est du genre à expliquer à son père comment on fait des enfants »…
De plus, il aurait dit un peu partout qu’après avoir battu votre serviteur à la désignation –avec l’aide de deux ou trois de ses « amis », et des miens, enfin, ex.- , il allait largement distancer sa colistière, ce qui n’a pas manqué de revenir aux oreilles de la dame ; cela, la connaissant, n’a pas dû beaucoup lui plaire. Pour parer ce grave danger, il lui a suffit de laisser pérorer l’homme tout à son aise…
Le fait que le dorénavant ex futur sénateur avait, en un premier temps été intronisé héritier de la présidence du conseil général, puis ait abandonné cette future sinécure pour une autre, à son sens meilleure, au grand dam de celui qui avait d’abord été pressenti, n’a pas forcément augmenté son capital-voix.
La gauche à la gauche du PS a manifestement voulu tailler des croupières au parti socialiste, sans aller toutefois jusqu’à s’aliéner la présidente du CG ; on ne sait jamais !
Le premier secrétaire fut donc la victime expiatoire.
Alors, maintenant ?
Maintenant, le premier secrétaire est un quasi-pestiféré !
Mon illustre ancien collègue, vous savez, l’expert en succès électoraux, celui qui a perdu en 93 une circonscription à l’époque imperdable, par son absence sur le terrain et son mépris des gens, circonscription qu’il avait promis de reprendre, celui qui, en 2008, a largement contribué à la perte du chef-lieu du canton dont il est l’élu et qui, en mars dernier, n’a pas levé le petit doigt pour le reconquérir.
Eh bien, mon illustre ancien collègue donc, après avoir encensé le candidat à la candidature, puis le candidat-sénateur, avant le dimanche fatal, après l’avoir « paterné » de près tout au long du fameux dimanche, l’a copieusement démoli sur France 3 Limousin dès le lendemain, sans observer le moindre délai de décence…
Mais, la décence…
La nouvelle sénatrice, elle, après avoir monté le candidat en épingle, après avoir magnifié sa jeunesse, contre un « vieux » comme moi, le couvre maintenant d’opprobre, sans doute pour se dédouaner d’avoir fait un tel choix – cf notamment les infos de France 3 du 16 /10.
Elle n’est d’ailleurs pas à un revirement près : ainsi, après avoir cumulé, accumulé même, tous les mandats disponibles dans un département, -municipal, cantonal, régional, législatifs (députée, maintenant sénatrice), elle se déclare aujourd’hui farouchement opposée au cumul (pour les autres ?).
Du triumvirat qui dirige dans la réalité la fédération depuis 2007, deux ont mordu la poussière en l’espace de six mois.
La troisième, réputée pour passer entre les gouttes, ou plutôt les grêlons dont elle a elle-même contribué à provoquer la chute, s’en est, elle, assez bien tirée.
Il faut dire que la dame, comme on dit chez nous « sait y faire ».
Elle a longtemps été une « fontaine lumineuse », répartissant harmonieusement et surtout utilement la lumière que d’autres lui fournissaient ; elle s’est ensuite mise à son compte, et, dès lors, sa manière de faire n’a pas toujours été compatible avec les intérêts généraux du PS dans notre département, mais personnellement, elle n’a pas, pour le moment, à s’en plaindre…
Pour assurer son arrivée en majesté au Sénat, elle n’a pas lésiné sur les moyens.
Un seul exemple : sa lettre de félicitations aux maires nouvellement élus ou réélus, qui est un modèle ( ?) du genre.
Elle y a expliqué, pour qui sait lire, et pas seulement entre les lignes, que la survie financière de leurs communes dépendait des subventions que le conseil général, c’est à dire elle-même, leur verserait,( ou pas…). Il est juste de rappeler que mon illustre ancien collègue avait, lui aussi, de son temps, largement usé de ce puissant argument, mais verbalement, lui…
Et ensuite ?
Nous sommes maintenant dans la préparation des élections départementales de mars prochain, avec un mode de scrutin modifié qui est tout sauf simple, à croire que les socialistes au pouvoir font tout pout se compliquer la tâche.
La nouvelle sénatrice ne sera plus présidente, non-cumul oblige (voir plus haut), mais, tout en ne voulant pas assumer la direction de la campagne -on n’est jamais trop prudente-, elle souhaiterait, c’est humain, un/une successeur(e) « à sa main », sans doute pour conserver un peu de pouvoir ; ça peut toujours être utile…
Elle souhaiterait également, d’après les rumeurs, que ses amis soient désignés, et les autres pas ; c’est dans les mœurs socialistes, notamment au plan local, depuis quelques années !
Dire que tout cela enchante tout le monde serait prendre quelques distances avec la réalité.
On pourrait en rire si d’autres catastrophes n’avaient aucune chance de se produire, mais ce n’est pas forcément le cas.
Espérons que les quelques responsables socialistes de cette fédération qui ne pensent pas en priorité qu’à leurs intérêts égoïstes puissent enfin se faire entendre ! (En ce qui concerne les militants, cela fait déjà quelques années qu’ils comptent pour du beurre.)