Certains de mes camarades socialistes, peu nombreux, il est vrai, mais fidèles, me demandent laquelle des deux motions proposées aux militants je vais soutenir à l’occasion du prochain congrès.

Fut un temps, le parti, en ces moments, bouillonnait d’idées, de propositions, de projets, foisonnait de textes préparatifs, explicatifs, de contributions, de motions ; la presse se faisait l’écho de cette vie intense ; des réunions animées - internes ou ouvertes au public - se tenaient dans les sections, au niveau des cantons, au niveau fédéral, par courants de pensée, parfois contradictoires mais en toute camaraderie.
Nous votions sur des stratégies, des alliances futures, des textes généraux, des amendements...

Aujourd’hui, seulement deux petites motions, sans rien d’autre, deux petites motions, d’une richesse, - comment le dire poliment ? -, plutôt mesurée...
Remarquez, depuis quelques années, nous avons un peu pris l’habitude, mais quand même ! ...

Je n’ai pas eu à réfléchir très longtemps : dans chacun de ces pauvres textes, quelques idées intéressantes - mais qui doivent bien s’ennuyer dans leur solitude... - peu de réflexions de fond, aucun souffle, aucun axe vigoureux et surtout, surtout, en signataires, aucun de ces « leaders » capables de magnifier le tout, et sans lesquels un parti politique n’émerge pas, n’est pas audible.

Parmi les « soutiens » de ces deux textes, j’en estime quelques uns mais surtout, j’y vois des « camarades » qui ont fait beaucoup de mal au PS et au pays, lorsqu’ils étaient « aux affaires », ainsi qu’à notre cause commune qu’ils étaient censés défendre ; on y trouve aussi des gens, parfois les mêmes, qui ont trahi, d’une façon souvent éhontée, leurs amis les plus proches, au plan national et surtout, localement. J’y reviendrai prochainement... C’est donc sans état d’âme que je ne participerai pas au vote ; je ne m’immiscerai pas dans ce simulacre de « démocratie », d’autant plus que le calendrier de la préparation de ce congrès, -inédit à ce jour, début septembre... -, juste après le « temps mort » du mois d’août, ne permet pas une préparation des plus limpides, tant au niveau national que fédéral.

Je conserve néanmoins l’espoir de voir ce parti se réveiller enfin un jour.
Ici, en Haute Vienne, comme sans doute ailleurs, je sais qu’il existe encore des militants qui aspirent au renouveau, au vrai changement et, parmi eux, des jeunes, pas encore contaminés par le virus de l’électoralisme à tout prix et du « plaçou »* dont le talent ne demande qu’à s’épanouir.

Alors, espérons !

* « plaçou » : terme limousin - surtout corrézien- (suivez mon regard), désignant un petit emploi, peu fatiguant, obtenu par faveur d’un élu puissant ou bien en cour ...

PS : Vous pouvez me retrouver sur « jp-demerliat.info »
Re-PS : Je dirai prochainement ce que j’ai retenu des récents scrutins départementaux et régionaux ...