J'ai démissionné de mes fonctions de Premier Secrétaire fédéral, en juin 2007, pour plusieurs raisons. En effet, je n'étais plus en accord avec le féodalisme, le clientélisme et le copinage qui présidaient, malgré moi, depuis quelques temps déjà aux nominations, cooptations, présentations de candidat(e)s officiel(le)s, et pour un ou deux autres motifs que je préfère taire pour l'instant afin de ne pas assombrir encore plus le paysage. Malgré cela la fédération était, de l'avis de tous, en ordre de marche ; nous conservions nos positions et nous en conquérions d'autres.
Après ma démission, j'ai tenu à observer une certaine réserve, peut-être trop longtemps ; personne n'aurait vraiment compris que je joue le rôle du donneur de leçons à l'encontre de mes successeurs, aujourd'hui, compte-tenu de l'état dans lequel nous sommes, je ne peux plus me taire.

Les catastrophes spontanées et brutales sont rares. Ainsi, dès les municipales de 2008, des difficultés sont apparues : nous avons gagné quelques communes mais nous en avons perdu beaucoup d'autres ; près de 20 000 habitants de notre département ont vu la majorité de leurs conseils municipaux changer de couleur politique à notre détriment.

Regardons de plus près.

- Juin 2009 : élections européennes : trois sortants, un élu ! (voir ci-après)
- Mars 2010 : élections régionales (voir ci-après)
- Mars 2011 : élections cantonales : nous gagnons un canton mais en perdons 4 (voir ci-après)
- Mai 2012 : succès éclatant à la présidentielle (nous savons où nous en sommes aujourd'hui...)
- Juin 2012 : élections législatives : le découpage législatif fait disparaitre une circonscription, celle où était élue Mme Boulestin dont le territoire est partagé à part égale entre les trois circonscriptions restantes (voir ci-après)
- 2014 : élections municipales. J'y reviendrai.

Européennes 2009
Les élections européennes, bien qu'elles aient lieu maintenant dans de grandes circonscriptions régionales, ont un évident caractère national relevant de la direction du Parti.

En 2004, lors de la réunion de pré-constitution de la liste Auvergne-Centre-Limousin qui s'est tenue à Issoudun, en présence de B. Le Roux et de P. Popelin, membres du secrétariat national, j'avais fermement demandé, et obtenu, malgré les protestations des responsables des régions Auvergne et Centre, que J.P. Denanot, nouveau président de notre conseil régional, figure en 4ème position derrière C. Guy-Quint, A. Laignel et B. Bourzai.
Nous avons eu trois élus et la présence de J.P. Denanot, seul chef d'un exécutif puissant parmi les candidats, n'est sans doute pas étrangère à ce succès. B. Bourzai a rejoint le Sénat en cours de mandat et J.P. Denanot a ainsi siégé jusqu'à la fin de la mandature.

En 2009, la direction du Parti, comme elle en avait la légitimité, nous a imposé H. Weber comme tête de liste, nomination que nous avons tous réprouvée sans avoir le pouvoir de la contester.
J.P. Denanot, qui avait été prévu à la 3ème place, a refusé.
Sous l'influence ou la pression de qui ? Cherchez et vous trouverez !
Quoi qu'il en soit ce fût L. Lafaye qui hérita de la 3ème place...
La liste eut un élu, H. Weber, et le second siège fut raté d'environ 1500 voix.
Si J.P. Denanot avait accepté, sa position de président de conseil régional aidant, la candidate seconde de liste aurait très certainement été élue et le surplus de notoriété qu'il aurait alors acquis lui aurait été très utile aujourd'hui.
Quand on sait que le vœu le plus cher de cette candidate qui aurait alors été élue était de devenir députée à l'Assemblée nationale, J.P. Denanot aurait siégé dès 2012.
Aujourd'hui il est candidat comme tête de liste, imposé par le Président de la République qui disait cependant pendant sa campagne "moi, Président, je ne m'occuperai pas des affaires du PS", ce qui ne plait pas forcément à tout le monde, particulièrement en Auvergne et dans le Centre.

L' "exfiltration" de J.P. Denanot vers l'Europe laisse présager que l' "on" souhaite récupérer la présidence de la région pour un corrézien -les déclarations de l'actuel maire de Tulle sur France 3 Limousin ne laissent aucun doute à ce sujet- quitte à élire un président intérimaire après la démission promise de J.P. Denanot dès son élection à l'Europe.
L'arrivée de G. Vandenbroucke à la tête de l'agglomération de Limoges bouscule un peu ce scénario...

Régionales 2010
La réforme, initiée par L. Jospin, qui instituait une liste unique, ayant été annulée par la droite, le scrutin s'est déroulé à la proportionnelle dans le cadre départemental. Cela nuit particulièrement à la cohésion des groupes, en particulier du groupe majoritaire, les élus de chaque département se considérant comme représentants de la Creuse, de la Corrèze ou de la Haute-Vienne et non de la région Limousin toute entière.
L'autorité du président n'en sort bien évidemment pas renforcée.

Pour la préparation de ces élections, les creusois et les corréziens, pour des raisons différentes, avaient préconisé des alliances avec le Front de Gauche, ce à quoi la grande majorité des responsables haut-viennois s'était opposée. En effet, d'une part, la sensibilité des creusois était plus "à gauche" et d'autre part, en Corrèze, F. Hollande souhaitait parfaire son image de rassembleur œcuménique en vue de la présidentielle.

En Haute-Vienne, au premier tour, notre liste comportait des représentants du PS, du PRG, de l'ADS et du Mouvement Ecologique Limousin.
Pour le second tour, un accord politique a été trouvé avec les Verts ; le Front de Gauche avait réclamé, mais en vain cette fois, un accord technique, avec liberté de vote du même type que celui qui leur sera accordé dans l'entre-deux tours aux municipales de Limoges.

Cantonales 2011
Ces cantonales ont été mauvaises pour nous. Le Parti Socialiste a perdu les cantons d'Ambazac, Bellac, Limoges/Isle, St Junien-Est et ne s'est installé qu'à St Laurent sur Gorre, avec le départ du sortant, le maire de Saint Auvent.
La gestion de ces cantonales de la part de un(e) ou deux dirigeant(e)s a été plus motivée par des considérations personnelles que par une saine approche politique.

Ainsi, à Bellac, après que l'assemblée des militants du canton ait désigné, avant la date imposée par la fédération, il est vrai, Th. Spriet comme candidat en lieu et place du sortant, notre camarade J.F. Perrin, M.F. Pérol-Dumont a fait voter par le conseil fédéral une décision "sanctuarisant" tous les sortants.
Pourquoi, au fait ?
J.F. Perrin, conseiller général sortant, devenait donc notre candidat à la grande fureur de Th. Spriet et de beaucoup de camarades du canton et notamment de Bellac. Bien évidemment, J.F. Perrin a payé au prix fort ce tour de passe-passe.
Th. Spriet démissionne du PS ; on peut le comprendre sans toutefois l'approuver.
Nous verrons plus loin que cette affaire aura une incidence directe sur les municipales de 2014 à Bellac.

Au second tour, à St Junien-Est, notre candidat, distancé par le candidat ADS, fut maintenu et logiquement battu par M. Riffaud (ADS), ce qui a donné à J. Libert (Front de Gauche), à Ambazac, un prétexte pour se maintenir. Elle a battu notre regretté camarade sortant, G. Biron, arrivé, lui, en tête au premier tour. Il est fort probable que J. Libert se serait maintenue même si nous n'avions pas été les premiers à faire une entorse à la discipline républicaine, mais dans ce cas elle aurait porté la faute et il est probable que le résultat du second tour aurait été différent.

Présidentielle 2012
Le rejet de N. Sarkozy, le programme et la personnalité de F. Hollande assurent à ce dernier un score spectaculaire dans notre département.

Législatives 2012
La circonscription de la députée sortante, Mme Boulestin, alors adhérente du PS, a été supprimée par la droite et partagée entre les trois circonscriptions restantes.
M.F. Pérol-Dumont ne cachait déjà pas à cette époque son désir de siéger au Sénat et elle ne souhaitait absolument pas que Mme Boulestin, pourtant aussi légitime qu'une autre, sinon plus, pour des raisons qui m'échappent encore aujourd'hui, mais qui étaient sans doute fortes, sinon politiquement justifiées, lui succède. Elle a donc sollicité C. Beaubatie pour que celle-ci brigue l'investiture devant les militants afin de barrer la route à Mme Boulestin.
Certaines des "pointures" de la fédération ont alors soutenu chacune leur candidate favorite.
C. Beaubatie a été désignée ; Mme Boulestin a été candidate hors du Parti, au premier tour, à l'issue du second C. Beaubatie a été élue.
"L'affaire Boulestin" est ainsi constituée et aura des conséquences durables, y compris et peut-être surtout aux municipales de 2014.

Municipales 2014
Outre Limoges, nous avons perdu Aixe, Ambazac, Bellac, Dompierre les Eglises, Dournazac, le Châtenet en Dognon, Rilhac-Rancon, Roussac, St Laurent les Eglises... Nous avons conservé nos autres positions et conquis quelques communes dont Saint Léonard.

Aixe : D. Nouaille, qui ne briguait pas à nouveau la tête de liste en 2014, n'avait devancé R. Arnaud, en 2008, que de 14 voix.
En 2014, D. Nouaille aurait souhaité rester conseiller municipal sur la liste menée par P. Servaud pour pouvoir continuer à siéger à l'instance nationale des communautés de communes.
C'était sa seule demande.
Mais une décision du conseil fédéral, instituant une limite d'âge à 70 ans pour nos candidats aux municipales, le met hors jeu et ne l'incite pas, c'est le moins que l'on puisse dire, à aider P. Servaud.
D'autre part, celui-ci lui avait disputé la tête de liste en 2008, aussi il ne pouvait guère compter sur les voix des amis proches de D. Nouaille et comme il avait revendiqué l'héritage du sortant, il ne pouvait pas non plus compter sur ceux qui ne l'aimaient guère.
Gageons que l'addition des amis et des adversaires de D. Nouaille s'élève à plus des 50 électeurs qui ont changé leur vote -il y a eu 106 voix d'écart entre P. Servaud et R. Arnaud.
(Il est possible que cette règle des 70 ans ait été également instituée pour éliminer un ancien maire de Feytiat qui avait exprimé le souhait de demeurer à la tête d'un syndicat d'adduction d'eau et peut-être qu'aussi dans l'esprit de certain(e)s cette règle était destinée à contribuer à l'élimination technique d'autres sortants dans d'autres élections à venir...)

Ambazac - Rilhac-Rancon : les pertes de ces communes sont la suite logique des cantonales qui ont vu la victoire de J. Libert en 2011.

Bellac : la perte de Bellac est due également à la calamiteuse gestion des cantonales. Th. Spriet, qui avait réintégré le PS en mai 2013 puis exclu en février 2014 à cause de sa dissidence, et qui selon l'analyse éclairée de M.F. Pérol-Dumont "ne représente rien dans cette ville" s'est en effet associé à Mme Hourcade-Hatte, emmenant avec lui un très grand nombre d'électeurs socialistes.
On connait la suite...
Merci et bravo qui ?

Enfin Limoges.
Les raisons de l'échec traumatisant à Limoges sont à ranger dans deux catégories : les causes structurelles et les causes conjoncturelles.

- Les causes structurelles

L'organisation inadaptée du comité de ville nous a coûté cher à Limoges : les sections ne recouvrent pas les cantons, les militants sont libres d'adhérer là où ils veulent et certains conseillers généraux vivent loin de leur périmètre d'élection. Quelques uns de ces derniers n'y mettent que rarement les pieds et n'y connaissent pratiquement personne, à l'exception majeure de l'un d'entre eux, qui possède un appartement sur son canton, anime sa section et y fréquente assidûment toutes les associations.
Le rôle d'une section, la tâche d'un militant consistent bien évidemment à réfléchir sur l'idéologie, la politique et la tactique du PS et de la fédération, mais aussi, à s'investir sur le terrain, dans les associations, à porter la parole socialiste au plus prés des citoyens.
On comprend aisément que l'organisation décrite ci-dessus n'atteint pas une efficacité optimale dans les situations difficiles et même périlleuses comme celles que nous venons de vivre. J'avais maintes fois proposé d'y remédier mais "on" avait revendiqué le fait que Limoges jouissait de fait d'une extraterritorialité par rapport à la fédération et qu'il était urgent de ne rien modifier. L'absence d'organisation rigoureuse permet au chef de "cheffer" plus aisément... quand tout va bien ! Le comité de ville a pratiquement toujours joué le rôle d'une chambre d'enregistrement pour approuver les choix des candidats à l'élection municipale.
Le maintien des sortants, l'exfiltration de certains autres, le choix des nouveaux candidats socialistes et bien entendu celui des personnalités, la stratégie des alliances relèvent du seul fait du prince et de quelques conseillers-courtisans éclairés.
Il n'y a plus guère de moment, ni d'endroit où les militants peuvent vraiment réfléchir et s'exprimer. La plupart des manifestations sont des messes avec certes des officiants brillants ; ils nous délivrent un prêt à penser élaboré ailleurs et on les applaudit chaleureusement.
J. Cahuzac est venu plusieurs fois dans ce cadre, ce qui, après coup, laisse une impression étrange...

- Les causes conjoncturelles

L'incompréhension de l'électorat vis à vis de la politique du gouvernement a coûté en moyenne 10 points par rapport à l'élection de 2008 dans toute la France ; il n'y a aucune raison de penser que cela a été différent à Limoges. Ainsi, il reste donc à comprendre la perte des 16 autres points.
A. Rodet, en plusieurs circonstances et notamment lors de la réunion du 17 avril 2014, très élégamment, a revendiqué toute sa responsabilité, disant que sa campagne aurait dû être différente. C'est peut-être vrai mais il faut chercher plus loin.
Au premier tour, le non-renouvellement des candidats -le premier nouveau socialiste n'apparait qu'à la 37ème place-, l'absence de candidat, socialiste ou proche, reconnu et incontestable, et peut-être surtout, la présence de candidats perçus comme étant plus des courtisans, qui ont isolé l'ancien maire de sa base militante, que des responsables politiques de plein exercice, n'a également pas aidé.
Ce n'était pas nouveau car la liste de 2008 présentait déjà des particularités très semblables.
Personne ne peut supposer un instant que dans une ville de 140 000 habitants, on ne puisse pas trouver des hommes et des femmes d'envergure, de valeur représentant toute la diversité de nos militants, de nos sympathisants et de notre électorat mais il est évident que ces personnes de caractère n'auraient pas été forcément d'un commerce facile.
Ce n'est pas le "tour de trop" comme l'a déclaré le Président de la République à plusieurs de ses interlocuteurs, sans doute pour atténuer sa responsabilité, qui a coûté à A. Rodet.
En effet beaucoup se sont demandé "qui après Rodet, le moment venu" ?
La règle des 70 ans pour les municipales, votée, lors d'un conseil fédéral, et non respectée à Limoges, l'engagement pris par les candidats aux législatives en 2012 devant le PS de ne pas cumuler de mandats ont troublé certains électeurs.
En ce qui concerne l'âge du capitaine et des équipiers, c'est un argument à manier avec la plus grande précaution car d'une part, les retraités sont les seuls à être totalement disponibles pour exercer des responsabilités et d'autre part, ce sont les électeurs les plus âgés qui se déplacent le plus pour aller voter.
L'affaire Boulestin (voir plus haut) a eu également des conséquences délétères car l'ex-socialiste a su conserver quelques fidèles dans notre électorat.
Dans un autre ordre d'idées, certains n'ont pas compris que D. Boisserie, réélu, lui, sans concurrence à la mairie à Saint Yrieix la Perche, et dont la circonscription comprend un bon tiers de Limoges, n'ait pas été sollicité pour figurer sur la liste de soutien.
A. Rodet a indiqué, fort justement, que l'augmentation importante du chômage entraînait de nombreuses demandes d'emploi à la ville de Limoges et que bien évidemment sur 100 demandes, celle-ci ne pouvait au mieux en satisfaire qu'une, ce qui, en bonne logique arithmétique fait 99 mécontents et peut-être un ingrat... Beaucoup de nos électeurs, et même de nos camarades, se sont également plaints, que depuis hélas longtemps, A. Rodet était devenu quasiment inaccessible. Quelqu'un qui n'a jamais été reçu, malgré plusieurs sollicitations, n'est pas naturellement très motivé, ainsi que ses proches, lors d'une consultation locale. D'autres, ou les mêmes, ont tambouriné le fait que A. Rodet était depuis longtemps dans les mêmes fonctions ; c'est vrai, mais il n'a pas pratiqué, comme d'autres, le nomadisme électoral, qui permet de se refaire une demi-virginité en passant d'un mandat à un autre.

Si nos adversaires ne nous ont pas ménagés, nos "alliés" potentiels n'ont pas été en reste. Les Verts et le Front de Gauche, pendant des années, n'ont eu de cesse de contester les orientations, les projets majeurs et indispensables des Socialistes à Limoges et dans le département, notamment l'urgence de la LGV. Peut-être aurions-nous dû associer à ce grand projet les rénovations indispensables de la ligne POLT.
LGV et POLT n'intéressent pas forcément le même public.
Quoi qu'il en soit, les intégristes de l'écologie et les nostalgiques du défunt Joseph Staline ont pu alimenter le moulin de l'antisocialisme. Au moment où il a été jugé indispensable de marier techniquement la carpe et le lapin, sans engagement de solidarité de la part de nos "nouveaux" amis, pour un second tour difficile, cela a pu troubler quelques uns de nos électeurs.

La conjonction de toutes ces causes aura largement suffi à assurer la victoire d'une équipe de droite qui n'y croyait pas elle-même mais qui, dans l'esprit d'une majorité de limougeauds, a incarné le changement et le renouveau.
Si l'on observe les chiffres de plus prés on se rend compte que beaucoup de nos électeurs de 2008 n'ont pas franchi la ligne gauche/droite. Ils se sont simplement abstenus, voulant envoyer un signal d'alarme aux Socialistes. Le train a déraillé, ce que beaucoup ont regretté par la suite mais il était alors trop tard.
Ce cataclysme dû à une différence de moins de 600 voix, c'est à dire moins de 300 votants, aurait sans doute pu être épargné si la campagne avait été envisagée avec un peu plus d'humilité.

Et maintenant, quelles conclusions tirer de tout cela ?

A mon sens, il faut revenir aux fondamentaux : les militants, par leur vote personnel et secret, sans directive ni contrainte, avec enveloppes et isoloirs, doivent pouvoir voter librement sur l'orientation du PS que nous soyons dans l'opposition ou au pouvoir. Cela leur a été confisqué depuis belle lune et pas seulement en Haute-Vienne. Ils doivent aussi et surtout pouvoir choisir à tous les niveaux, pour l'organisation interne comme pour les désignations des scrutins politiques, leurs responsables et candidats selon la même procédure. Il n'est pas besoin d'être un très ancien militant pour avoir des souvenirs précis et amers à ce sujet... Je ne suis pas sûr que nous en prenions le chemin, car toujours lors de l'assemblée générale des militants du 17 avril dernier, notre Premier Secrétaire a déclaré qu'il nous faudrait trouver les "meilleurs candidats".
Normal, mais qui les sélectionnera ?
Les militants ou la nomenklatura ?

Cher(e)s camarades, j'aurais pu, comme l'on fait quelques autres, dresser un tableau plus idyllique de notre situation actuelle. J'ai simplement tenté d'expliquer le rôle exact de certains des principaux acteurs de ces dernières années. Je ne suis pas sûr que nous devions continuer avec de telles pratiques si nous souhaitons retrouver des positions que nous n'aurions jamais dû perdre.

En ce qui me concerne, je suis prêt, avec d'autres, à participer à la régénération de notre fédération, sans avoir quelque ambition que ce soit de reprendre le rôle que j'ai joué pendant longtemps et qui, de l'avis général, n'a pas été contre-productif. Certains d'entre vous s'en souviennent.